Premier jour : Arrivée à PLYMOUTH et départ pour BRISTOL (oui le pays des cartons)
|
Passage chez Europcar pour aller prendre possession du véhicule et vivre assez dangereusement :
- Conduire en Angleterre avec une voiture française, on s’y habitue assez vite, car on connait la voiture
- Conduire en France avec une voiture anglaise, c’est aussi assez facile, car on connait le mode de circulation
- Mais conduire en Angleterre avec une voiture anglaise, on ne connait ni l’un ni l’autre. C’est chaud, parfois même très chaud.
|
 |
Dans ce cas tout est inversé. Les deux inversions ne s’annulent pas mais au contraire se cumulent.
Le maniement du levier de vitesse n’est pas naturel et le passage des rond-point anglais devient un vrai sport. En fait ce sont des ronds points en Angleterre, c’est probablement de là que vienne leur nom… De plus ma fidèle amie et ange-gardien Mary qui est souvent venue avec moi et les Doigts Toniques n’était pas là pour me rabâcher « stay left, stay left »
C’est curieux de constater que bien souvent le bord du trottoir a tendance à se rapprocher avec un grand bruit de la roue avant gauche du véhicule. |
 |
Le rond point magique situé
à Swindon vaut le détour.
Il est constitué d'un grand rond point central autour duquel on tourne dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et de 5 petits ronds-points satellites où l'on tourne dans le sens inverse.
Quand on est pris dedans,
c'est déjà trop tard.... |
 |
| |
|
|
 |
 |
 |
Arrivée à BRISTOL
|
La maison où j’ai été hébergé durant 6 mois. Les proprios de l’époque sont dead |
The Brunell College où je suivais
des cours dans des classes remplies d’étrangers venus du monde entier. |
 |
Le restaurant où je bossais le soir après les cours. La clientèle et le personnel étaient exclusivement « homo » mis à part MOI.
J’y avais été embauché comme cuisinier – la grande spécialité était les Coquilles Saint-Jacques à la purée…
Le restaurant est toujours là, mais est devenu un fast-food et a aussi changé de nom. Celui-ci lui va assez bien car bien dans le thème. |
Deuxième jour : Départ pour LEEDS dans le Yorkshire (oui le pays des petits chiens)
|
| |
|
 |
Un petit tour en ville pour remonter le temps :
Le supermarché TESCO où je piquais des hamburgers et des barres chocolatées.
Oui, 33 ans plus tard, il y a prescription et je peux l’avouer.
De plus, celui qui n’a jamais rien piqué dans un magasin a raté sa jeunesse …. |
 |
 |
 |
Le foyer de jeunes filles catholiques
où j’ai vécu 4 mois -
le lieu est maintenant reconverti
en appartements privés.
Soit les occupantes
ont changé de religion,
soit elles ne sont plus jeunes filles… |
Park Lane Campus où je m’étais très vite rendu compte à l’époque que mon niveau
d’anglais de 3ème était équivalent
à celui du cours élémentaire.
|
Le restaurant où je bossais le soir à la plonge - oui, ils se sont vite aperçu que malgré être français, mes connaissances en cuisine étaient vraiment limitées pour ne pas dire inexistantes. Le coup de bluff n'a pas duré longtemps |
|
Petit passage dans le quartier pas trop chic de CHAPELTOWN rendu tristement célèbre dans les années 80 par PETER SUTCLIFFE, plus connu sous le nom du YORKSHIRE RIPPER « l’éventreur du Yorkshire »
Il assassina pas moins de 13 prostituées. Il en agressa violemment 7 autres. Il est considéré comme l’un des pires tueurs en série anglais de l'après guerre. |
|
| |
|
|
Non, Peter Sutcliffe et Titi la Bretelle ne jouent pas dans la même cour.
Mais à noter quand même que déjà à l'époque, Titi avait une fâcheuse habitude à "emprunter" des objets divers sur la voie publique et parfois même sur des voies non publiques.
|
|
On le devine ici en train de dézinguer une plaque pour en faire cadeau à un de ses amis.
Désolé, la photo n'est pas de très bonne qualité, mais l'utilisation du flash est déconseillée dans de telles situations.
|
| |
|
|
|
Je ne voulais pas être venu
avec mon diato pour rien.
Aussi rien de plus simple que de trouver un banc dans un parc
et de faire quelques connaissances. |
C'est alors que je rencontre Jim au comptoir d'un pub. Je l’avais croisé quelques minutes auparavant dans les toilettes avec un regard équivoque. Le genre de gars à qui “if I would have say yes, he wouldn’t have say no »
La peur n’écartant pas le danger et à défaut d’autres chose, j’engage la conversation.
Il me raconte sa vie, et me donne l’adresse d’un pub susceptible de satisfaire à mon envie de rencontrer d’autres musicos. |
| |
|
Le soir même, je me pointe au pub en question THE GROOVE INN.
Manque de chance, je tombe sur une douzaine de guitaristes pour une session de rock et musique blue-grass où sont repris les grands thèmes des Creedence Clearwater Revival et de John Lee Hooker.
Pas mal, mais pas question de sortir le diatonique de sa caisse.
La patronne me dit que j’aurais intérêt à revenir le lendemain soir pour une rencontre plus dans mon registre. |
 |
 |
 |
|
Pour dormir à LEEDS, j’avais le choix entre THE QUEEN ‘S HOTEL
à 135 euros la nuit,
|
ou le plus « typique » CRESCENT HOTEL à 20 euros la nuit.
Dans la vie, il faut savoir vivre dangereusement et mon choix fut vite fait. Par rapport à l'intérieur,
la façade est assez luxueuse... |
A noter la présence d’un mitigeur électrique dans la douche ce qui va à l’inverse de toutes les normes de sécurité françaises. Cela justifiera un courrier un peu particulier que Titi affectionne particulièrement
(voir plus loin)
|
| |
|
|
Bien qu’inexistant dans les années 80, et n’ayant aucun rapport avec la musique, je décide d’aller voir de près un des sites les plus stratégiques au monde.
C’est une base d’écoute américaine située à Menwith Hill, à 30 km au nord de LEEDS.
La base est hébergée par Royale Air Force anglaise.
|
Pour en savoir plus sur le sujet, allez sur Wikipédia et tapez PROJET ECHELON.
Vous jetterez peut-être alors votre portable et vous n’irez plus jamais sur Internet. |
Et là bingo, encore une histoire
qui n’arrive qu’à moi :
Le fait d’avoir fait deux fois le tour de la base à faible vitesse, m’a valu d’être repéré par les caméras de surveillance disséminées sur toute la zone. |
 |
|
J’ai eu droit avec la police militaire à un contrôle de passeport, une fouille de la bagnole, et un examen des photos présentes dans mon appareil.
Heureusement, il n’y en avait aucune concernant les lieux.
Les photos ci-dessus ont été récupérées sur le net pour imager le récit, car là pas question d'en prendre. |
De toute façon, si les choses avaient mal tournées, j’aurais immédiatement fait appeler mon ami Barack Obama pour débloquer la situation. |
 |
|
 |
Retour à la musique :
Le soir même, une fois libéré,
et comme convenu la veille,
je retourne au GROOVE INN
bien décidéà sortir quelques notes. |
Matthews, l’organisateur et en charge du bon déroulement de la soirée m’accueille très chaleureusement bien content d’avoir une nouvelle tête avec un instrument assez peu courant
dans la région. |
A l’inverse des autres sessions musicales, où pratiquement tous les participants jouent ensemble les mêmes airs en restant à leur place, là c’est différent. C’est chacun son tour en solo sur une gigantesque
scène qui fait bien 2 m². |
Durant 2 bonnes heures se sont succédés une bonne douzaine de guitaristes, avec certes de belles mélodies, mais tristes à mourir. Il leur aurait fallu 3 mains, 2 pour la guitare, et une pour tenir le pistolet sur leur tempe. |
|
|
|
|
|
|
Il y avait aussi des conteurs qui contaient et des poètes qui poètaient... |
|
|
|
|
|
|
Tout ce petit monde pianotait sur des guitares, mais personne ne guitarait
sur le piano !
|
|
 |
|
Alors quand je me suis pointé avec la Scottish des Rutabagas,
autant dire qu’ils ont rangé leur flingue, et ont tapé dans leurs mains,
|
Le public semble avoir fort bien apprécié le contraste du répertoire.
Voilà une belle soirée qui a clôturé mon séjour à LEEDS. |
Retour en arrière en 1981 : Pourquoi avoir quitté l'Angleterre alors que je m'y trouvais si bien ?
En arrivant à LEEDS, je m'étais immédiatement inscrit comme demandeur d’emploi sur
le conseil de mon professeur de langue. |
|
 |
|
Le collège avec des cours gratuits
+ les allocations chômage |
Le pub où je bossais (au black) le soir |
Le foyer de jeunes filles...
LA BELLE VIE QUOI ! |
C'est tout simplement parce que je me suis fait expulsé au motif que je vivais sur le compte des finances publiques (ce qui n'était pas totalement faux)
Des lettres d'avertissements m'incitant à trouver du boulot arrivaient régulièrement dans ma boite aux lettres.
Dans le même temps, je recevais toujours des mandats d'allocations chômage que j'allais encaissé illico,
jusqu'au jour où je reçu mon courrier d'expulsion m'ordonnant de quitter le pays.
Voir le fameux courrier ci-contre ainsi que sa traduction. |
 |
Cher Monsieur,
Nous faisons référence à notre courrier du 16 juin 1981 dans lequel vous étiez averti des possibles conséquences dans le cas où vous continueriez à percevoir vos allocations chômage.
Dans la mesure où vous avez continué, et au vu des dispositions du formulaire APP102, le secrétariat d'état a décidé de revenir sur votre autorisation de séjour, et vous demande de quitter le Royaume-Uni le 26 août au plus tard.
Vous pouvez faire appel de cette décision en renvoyant le formulaire ci-joint.
Cette décision pourrait être reconsidérée si vous pouvez prouver avoir trouver un emploi ou bien un autre moyen ne faisant pas appel aux fonds publiques |
| |
|
|
A noter que le courrier me demandait instamment de quitter le pays, sans pour autant m'interdire d'y revenir.
Je suis donc rentré à Quimper pour quelques mois, et une fois un peu d'argent gagné, je suis reparti à BRISTOL.
Connaissant le temps de réaction des services de l'emploi, j'avais calculé que je pouvais à nouveau me réinscrire au chômage juste le temps nécessaire pour passer mon examen tranquillement. C'est alors reparti pour 6 mois de chômage.
Eh oui, tout ça pour ça, pour ce bout de papier, à savoir mon diplôme « THE CAMBRIGDE FIRST CERTICATE » avec mention très bien - Qui l’eût cru ? |
|
| |
Mon niveau d'anglais a bien sûr bien baissé, mais il est encore suffisant pour adresser un courrier à La Reine Elisabeth II
.Cliquez ici pour lire le courrier et sa réponse |
Fête pour le départ en retraite du jeune Youn.
